Avec l’augmentation notable et croissante des robots dans notre vie quotidienne ou dans le monde du travail, la commission européenne doit évoquer les retentissements auxquels nous devront faire face et il se pose déjà le réel problème de la responsabilité civile, mais aussi de la création d’un revenu universel ?
Un robot est, comme le définit Mady Delvaux, une « machine physique équipée de capteurs et interconnectée à son environnement dans le but d’échanger et d’analyser des données ». Il s’agit d’un sujet complexe en plein centre du débat au sein de la Commission Européenne et sont concernés par exemple les voitures sans chauffeur, les machines ultra-sophistiquées capables d’opérations chirurgicales très précises, ou encore les drones.
Déontologie et responsabilité légale des robots
Porté par Mady Delvaux, eurodéputée luxembourgeoise, le rapport qui contient les différentes instructions liées à l’arrivée massive de la robotique a été adopté avec 396 voix pour, 123 contre et 85 abstentions ce jeudi 16 février 2017. Cependant, entre innovation technologique et sécurité le débat s’ouvre. L’eurodéputée a déclaré : « Bien que je me félicite que le Parlement ait adopté mon rapport sur la robotique, je suis également déçue que la coalition de droite (…) ait refusé de tenir compte des éventuelles conséquences négatives sur le marché du travail ».
Le rapport en question précise aussi que « le cadre juridique actuellement en vigueur ne suffirait pas à couvrir les dommages causés par la nouvelle génération de robots, puisque celle-ci peut être équipée de capacités d’adaptation et d’apprentissage qui entraînent une certaine part d’imprévu dans leur comportement ». Il s’agirait alors de penser à immatriculer les robots ou d’en effectuer un classement qui permettrait de mieux maîtriser les éventuels dommages qu’ils peuvent provoquer, Qu’ils soient matériels ou psychologiques. Le parlement spécifie que « Les avancées […] doivent, dès l’étape de la conception, préserver la dignité, l’autonomie et l’autodétermination de la personne humaine ».
Un revenu universel pour pallier aux changements de l’ère robotisée
Qui dit robots, dit création de nouveaux emplois qualifiés, c’est un fait, mais cela dit aussi perte massive d’emplois dans certains secteurs d’activités. C’est donc avec une « taxe robot » que le revenu universel pourrait se financer. Ainsi, Benoît Hamon, candidat aux prochaines présidentielles, souhaite justement équilibrer la perte de travail que ces intelligences artificielles peuvent provoquées, mais il s’agit déjà d’un sujet qui crée polémique. Le Parlement a, en effet, voté contre les paragraphes qui évoquaient « l’éventuelle application d’un impôt sur le travail réalisé par des robots ». La crainte d’une revalorisation des prix de vente et un impact direct sur l’économie sont attendus.
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