Le nouvel outil de data-viz de Google permet de personnaliser des rapports avec des données issues de Google Analytics et de la Search Console, mais pas que.
Google a sorti l’année dernière son Data Studio, un outil gratuit de dashboarding. Ses tableaux de bord sont personnalisables et partageables, ses connecteurs permettent de remonter des données de différentes sources : Google Analytics, Search Console ou encore un simple fichier Google Sheet, entre autres.
Data Studio s’impose comme un évident prolongement de Google Analytics. « Le menu Personnalisation de l’outil de web analytics de Mountain View invite d’ailleurs à utiliser Google Data Studio », fait remarquer Vincent Lahaye, consultant spécialisé dans ces deux outils. L’outil permet de concevoir des rapports Google Analytics personnalisés, de sélectionner ses indicateurs, de les réunir sur une page et de les mettre en forme selon ses préférences. « Pour cette utilisation, sa prise en main sera accélérée si le vocabulaire basique de Google Analytics est bien maîtrisé », admet Vincent Lahaye.
Le premier dashboard que ce spécialiste a sélectionné pour le JDN rassemble sur une page les KPI basiques d’un commerce en ligne :
Ce dashboard se distingue de la page d’accueil d’une vue dans Google Analytics en se concentrant sur les 28 derniers jours et en remontant les statistiques clés sur les 10 premières landing pages (nombre de sessions, taux de rebond et nombre de transactions). Un menu permet de rapidement changer les dates, les sources de trafic et les devices étudiés.
Les données montrées ici proviennent d’un échantillon fourni par Google, mais ce dashboard peut être téléchargé au sein de votre compte Google Analytics / Data Studio en cliquant ici. Attention, avant de pleinement profiter de ce dashboard en français avec vos propres données, il faudra le configurer un peu :
D’abord en copiant le dashboard, via l’icône en haut à droite montrant les petites feuilles.
Si cela n’a pas été fait auparavant, il faudra ajouter son compte Google Analytics parmi les sources de données (en suivant ce chemin : Menu Fichier > Paramètres du rapport > Sélectionner une source de données > Créer une source de données > Google Analytics > puis sélectionner la vue).
Ensuite, il faut modifier le dashboard, et s’assurer que chaque indicateur soit bien issu de votre compte Google Analytics : sources de données, dimensions et statistiques doivent notamment correspondre. Dommage que les dashboards partagés ne puissent pas toujours être directement exploitables, et intégrés aux comptes, mais l’outil est encore en bêta.
Cliquer sur chaque indicateur permet de les personnaliser, via le menu latéral. Par exemple, en ajoutant une courbe correspondant à la période précédente, ou pour retirer le nombre de transactions enregistrées par les landing pages si cet indicateur n’est pas utile. Ce dashboard est avant tout une base qui peut être rapidement personnalisée pour mieux répondre aux besoins de chacun en matière de KPI. Il est par exemple possible de se concentrer sur une partie d’un site (un sous-domaine, ou un groupe de pages). C’est en se l’appropriant, et en effectuant ce genre de personnalisation, que le dashboards prendra de la valeur.
Un dashboard reposant sur la Search Console
Le deuxième dashboard réalisé avec Data Studio partagé par Vincent Lahaye tire ses données de la Search Console. Il peut également être téléchargé (en cliquant ici). Les mêmes configurations devront être réalisées avant d’en profiter.
Il est là encore possible de modifier les terminaux pris en compte, ou la période d’analyse. Les limites du Data Studio seront les mêmes que celles de la Search Console (les données sont restreintes aux 90 derniers jours). En un coup d’œil, nombre et évolutions des impressions, des clicks, de la position moyenne apparaissent au-dessus des KPI concernant les requêtes importantes.
Au-delà des données fournies par Google
Un grand nombre de connecteurs relie Data Studio à des outils Google (Adwords, Attribution 360, CloudSQL) mais il est aussi possible de le brancher sur des données provenant d’une autre source. Il peut tout à fait puiser les data depuis une feuille de calcul (Google Sheets ou autres), ce qui lui ouvre des portes intéressantes.
Avec un plugin comme Supermetrics, Google Sheets peut recevoir et ordonner des données provenant de Facebook, Bing Ads, Instagram, SEMrush, LinkedIn, ou encore Pinterest. Comme exemple, Vincent Lahaye a fourni le tableau de bord ci-dessous. Il fait remonter des données issues de Twitter et les met en forme au sein d’une data-viz. De quoi notamment montrer sur une carte d’où proviennent les tweets partageant le même hashtags.
En s’ouvrant à d’autres données, les possibilités de Data Studio sont vastes, même si « les connecteurs MySQL et PostGreSQL ne fonctionnent pas sur les hébergements mutualisés », prévient Vincent Lahaye. Pour aller plus loin, « il est possible de croiser des données, et de les travailler au moment de l’import avant qu’elles n’apparaissent dans Data Studio », précise le consultant. Les « champs calculés », comme les appelle l’outil, permettent d’appliquer des formules mathématiques, extraire ou transformer un texte, et afficher les données en fonction de comparaisons logiques. De quoi enrichir davantage les possibilités de l’outil.
Article à lire sur http://www.journaldunet.com/solutions/analytics/1194631-3-dashboards-qui-montrent-le-potentiel-de-google-data-studio