Le « Baromètre de l’attractivité de la France 2017 » de EY montre une belle amélioration de l’attractivité économique. L’innovation, les startups et l’économie numérique y jouent pour beaucoup.
La France de nouveau attractive
La France connaît une augmentation de 30% du nombre d’implantations et d’extensions de projets par des investisseurs étrangers sur son territoire. C’est deux fois supérieur à la moyenne européenne. Ainsi 779 projets sont concernés et ont permis la création de 16 980 emplois en 2016, soit 24 % de plus qu’en 2015. La France consolide sa troisième place en Europe de la destination la plus attractive et rattrape l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Mais à quoi est-ce que ce rebond de l’attractivité française est-il dû ? Comment pouvons nous l’expliquer ? Voici quelques pistes de réponse :
L’innovation, moteur de la France
Aujourd’hui, 50% des dirigeants interrogés lors de cette étude estiment que l’innovation et la recherche sont les atouts numéro 1 de la France pour renforcer son rôle dans l’économie mondiale.
Pour preuve, la France a accueilli 51 centres de recherche et développement en 2016 soit 6 de plus qu’en 2015. Avec le Royaume-Uni et l’Allemagne, elle affirme sa place de leader dans le domaine de l’innovation en Europe. Cela peut s’expliquer par le dynamisme de la recherche publique qui dépose près de 30% des brevets du pays et par la présence d’acteurs comme la BPI ou France Brevet qui aident les entreprises à tirer profit de l’innovation.
La France mise sur les startups et le numérique
Plus de la moitié des dirigeants en France estiment que notre politique envers les startups est efficace. Ils sont de plus en plus nombreux à reconnaître à notre pays un potentiel important lié à l’économie digitale. Outre une part de chauvinisme (que nous chérissons), cette tendance peut s’expliquer par le dynamisme de structures comme la French Tech qui aident à la reconnaissance d’un entrepreneuriat « à la française ».
La French Tech est une initiative publique lancée en 2013, qui représente l’écosystème des startups françaises. Son objectif est de placer la France parmi les grandes “startups nations”. Pour cela, elle œuvre notamment à promouvoir le rôle des startups françaises à l’étranger. C’est aujourd’hui un moteur dans le domaine de l’entrepreneuriat et du digital qui s’affirme comme un nouveau visage de la France à l’international.
L’économie numérique est considérée comme le premier levier de croissance selon les dirigeants interrogés. La France est encore en retard comparé à l’Allemagne et au Royaume-Uni en terme de nombres de projets liés au numérique mais présente une croissance de 30% dans ce domaine tandis que ses voisins ne progressent plus. Un bon point pour nos startups du digital !
Des freins à l’attractivité persistent
Toujours selon la même étude, certains handicaps continuent de freiner l’attractivité de la France. Selon les dirigeants interrogés, la fiscalité (pour 55%), la complexité administrative (46%) et le droit du travail trop rigide (39%) sont les freins principaux.
Par ailleurs, les projets d’investissement créent en moyenne 22 emplois soit moitié moins que la moyenne en Europe. Cela s’explique par la complexité de notre marché de l’emploi et un coût du travail élevé.
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