En recherchant un itinéraire, les utilisateurs de l’application de cartographie se verront proposer la possibilité de réserver un covoiturage. Une première.
Les covoiturages de BlaBlaCar vont profiter d’un gain de visibilité non négligeable. La start-up française a noué un partenariat avec Google Maps afin d’apparaître comme une solution de transport lors de la recherche d’un itinéraire. Cette fonctionnalité sera disponible en France et dans 7 autres pays à partir du 22 août par le biais des applications Android et iOS de Google Maps. Elle sera progressivement étendue aux 22 marchés servis par BlaBlaCar.
Lorsque l’on recherche un itinéraire sur Google Maps, la carte affiche le temps de parcours à pieds et en voiture, mais aussi en train (ou en transports en commun pour un trajet en ville). C’est dans cette section consacrée aux transports que se trouvera BlaBlaCar. L’utilisateur pourra y visualiser le nombre de trajets disponibles durant les prochaines 24 heures ainsi qu’une estimation des prix correspondants. Ceux qui utilisent déjà BlaBlacar seront automatiquement renvoyés vers ce dernier pour réserver leur voyage. Les autres seront redirigés vers les boutiques d’applications d’Android ou iOS afin d’installer l’application.
Google rémunéré à chaque réservation
Il s’agit d’un partenariat commercial : Google sera rémunéré à chaque réservation sur BlaBlaCar réalisée depuis son service de cartographie. Le prolongement d’une stratégie poursuivie depuis plusieurs années, explique au JDN Philippe Cayrol, directeur des partenariats chez BlaBlaCar. « Nous voulons être présents sur chaque site où un passager cherche à comparer des options de transport. » BlaBlaCar a notamment noué des partenariats avec les comparateurs Kelbillet et GoEuro ainsi qu’avec le planificateur de voyage ViaMichelin.
Si ces partenaires sont des spécialistes du voyage longue distance, ce n’est pas le cas de Maps. L’application de Google a-t-elle vraiment des chances de constituer la première étape du parcours client dans le covoiturage ? Philippe Cayrol reconnaît que les habitués qui font le même trajet fréquemment n’ont pas le réflexe de passer par Google Maps, mais espère qu’ils l’auront pour des voyages plus inhabituels. Il estime par ailleurs que « le contenu crée le trafic ». « Google référence de plus en plus les solutions de transport longue distance. Les gens peuvent être amenés, sachant que ça existe, à étudier plusieurs options », analyse-t-il.
BlablaCar rejoint la SNCF et Uber
En France, Google Maps a passé des accords avec la SNCF et certaines régies de transports en commun permettant de les intégrer aux calculs d’itinéraire, mais sans aller jusqu’à rediriger les utilisateurs vers leurs applis pour qu’ils achètent leurs billets. Seul Uber est déjà intégré à Google Maps à la manière de BlaBlaCar, dans une section dédiée aux VTC. D’autres partenariats de ce genre existent à l’étranger, mais c’est la première fois que Google en noue un avec un service de covoiturage longue distance. « Cela montre que c’est devenu un mode de déplacement à part entière », se réjouit Philippe Cayrol.
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