Le fournisseur des modems de l’iPhone a décidé de poursuivre Apple. Ce dernier avait lancé une procédure contre Qualcomm l’accusant de position dominante. Mais pour la firme de San Diego, sans ses technologies, l’iPhone ne se serait jamais aussi bien vendu.
Qualcomm va-t-il devenir le meilleur ennemi d’Apple ?
Dans une manœuvre qui rappelle les grandes heures des procès entre Apple et Samsung, Qualcomm vient de contre-attaquer à la suite des accusations de la société de Tim Cook.
Rappel des faits : en janvier dernier, Apple accusait son fournisseur de modems 4G d’une forme d’abus de position dominante. Qualcomm réclame en effet des royalties portant sur les brevets utilisé dans ses composants, en plus de leur prix de vente. Une stratégie utilisée par Qualcomm avec l’ensemble de ses clients. Pour chaque iPhone vendu, Apple doit donc payer une somme (inconnue) à son fournisseur. Sauf qu’Apple estime qu’il paie trop, et de plus en plus. La firme explique qu’à chaque nouvelle fonctionnalité de l’iPhone, comme le Touch ID, Qualcomm lui réclame des royalties supplémentaires. Le fabricant de modems serait même allé jusqu’à en demander de nouvelles lorsque Apple a par exemple augmenté la mémoire flash embarquée dans ses terminaux, alors qu’elle n’était en aucun cas conçue par Qualcomm.
Choisir Intel pour diversifier ses sources
Pour réduire le montant de ces royalties, Apple explique que le seul moyen était de garantir l’exclusivité de son approvisionnement en modems auprès de Qualcomm. Si Apple décidait de se fournir auprès d’un autre constructeur, les royalties augmenteraient drastiquement. C’est ce qui s’est justement passé lorsque Apple a choisi d’utiliser des modems Intel dans ses derniers iPhone 7.
Bridage des modems
Qualcomm, évidemment, ne l’entend pas du tout de cette oreille. Sur la problématique des modems, la société de San Diego insiste sur sa supériorité technologique. Et explique qu’Apple aurait délibérément bridé les performances de son modem MDM9645M (plus connue sous le nom de X12) pour les aligner sur celles du modèle XMM7360 d’Intel.
Mais la contre-attaque de Qualcomm porte sur un terrain bien plus global. Pour le fabricant, le succès de l’iPhone n’aurait tout simplement pas été possible sans ses technologies brevetées.
Sans Qualcomm, pas de succès de l’iPhone ?
« Apple n’aurait pas pu construire l’incroyable succès de son iPhone, qui en a fait la société la plus rentable au monde, capturant 90 % des profits du marché des smartphones, sans pouvoir compter sur les technologies cellulaires fondamentales de Qualcomm », explique ainsi Don Rosenberg, vice-président de l’entreprise.
Pour lui, Apple n’a même jamais contribué à cette industrie : « En tant que société entrée tardivement dans l’industrie cellulaire, Apple n’a contribué en rien au développement des technologies réseaux », poursuit le dirigeant de Qualcomm. Reste maintenant à savoir ce que la cour californienne saisie décidera à la suite d’une enquête qui risque d’être très longue.
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