Satya Nadella ne plaisantait pas quand il a annoncé à la conférence Build 2016 que la prochaine grande plateforme serait pour lui conversationnelle. Depuis, l’entreprise a créé un immense département interne sur l’intelligence artificielle, et a organisé le 13 décembre une conférence dédiée. Au cœur de ses nombreuses annonces : les bots.
Signe des temps, Microsoft organisait le 13 décembre 2016 à San Francisco une conférence dédiée à l’intelligence artificielle. L’entreprise y a dévoilé un nouveau chatbot social, baptisé Zo. Il (ou plutôt elle) succède à Tay, une tentative de lancer un chatbot sur Twitter qui a mal tourné après que des internautes ont délibéremment cherché à le détourner de son utilisation première en lui faisant répéter des propos racistes.
L’approche de Microsoft avec Zo est donc plus prudente. Le chatbot est disponible sur l’application de messagerie instantanée Kik Messenger (au lieu d’un réseau social) et ses paramètres conversationnels sont plus resserrés. Zo (disponible uniquement en anglais) arrivera par la suite sur Skype et Facebook Messenger. Il avait déjà plus de 100 000 utilisateurs lors de l’annonce, son lancement s’étant fait en toute discrétion une semaine auparavant. Zo se veut l’héritier de XiaoIce et Rinna, deux bots sociaux à succès lancés respectivement en Chine (en 2014) et au Japon (en 2015). XiaoIce a aujourd’hui plus de 40 millions d’utilisateurs en Chine, et a même un poste récurrent sur la chaîne télévisée Dragon TV.
LE BOT FRAMEWORK S’INTÈGRE À CORTANA ET MICROSOFT TEAMS
Microsoft a aussi fait la démonstration d’un bot pour Microsoft Teams, son concurrent de Slack, créé à l’aide de son Bot Framework (dévoilé en avril durant la conférence Build). Baptisé WhoBot, il sert à trouver qui est qui dans une organisation basée sur les documents qu’il produit et les conversations auxquelles il participe. L’entreprise a par ailleurs annoncé la disponibilité de bots vocaux pour Skype via son API.
Lire la suite sur http://www.usine-digitale.fr/article/intelligence-artificielle-microsoft-met-le-turbo-dans-les-bots.N475089