Viadeo a été placé officiellement début décembre en redressement judiciaire. Cette semaine, le tribunal de commerce de Paris devait se prononcer sur les offres de reprise du réseau social à vocation professionnelle.
Selon les Echos, 6 repreneurs ont manifesté leur intérêt avec des offres qui n’excèdent pas 1,5 million d’euros. Il faut dire que sa capitalisation a fondu en moins de deux ans, passant de 142 millions d’euros à 10,1 millions. On y trouvait Leboncoin et Figaro Classifieds mais aussi One More Company, le groupe alsacien Phosphore via sa filiale de pilotage des entreprises en temps réel Rivalis, la SFAM (Société Française d’Assurance Multimedia) et le cabinet de conseil Ethics Group.
C’est finalement l’offre du Figaro qui a été choisie par le tribunal de commerce, le groupe met sur la table 1,5 million d’euros. « L’offre prévoit notamment : la reprise de 78 salariés (sur plus de 120 en France, NDLR) et de 20 stagiaires/alternants ; le maintien de la marque Viadeo ; le développement du réseau social professionnel sur la France et la gestion de carrière, fondé sur les atouts de Viadeo et l’expertise reconnue de Figaro Classifieds dans les domaines du recrutement et du digital », peut-on lire dans un communiqué.
L’ogre LinkedIn
Le repreneur précise que l’opération reste conditionnée à la décision du juge américain concernant les activités de la filiale US de Viadeo.
Figaro Classifieds est un acteur établi des offres d’emploi et des CVthèques. Il est ainsi notamment le propriétaire de Cadremploi et de Keljob. Depuis le rachat du groupe CCM Benchmark, il détient en outre un réseau social, Copains d’avant.
Face à Viadeo se positionne un géant mondial, LinkedIn, racheté cette année par une autre multinationale, Microsoft, pour plus de 20 milliards de dollars. Le repreneur du réseau social français essaiera-t-il de faire subsister le service dans un tel contexte de marché ?
Rappelons que Viadeo n’est plus que l’ombre de lui même : si le service compte encore 40 millions de profils, seuls 8 à 10 millions sont réellement exploitables en France. Quant à l’activité sur le réseau, elle est en forte baisse. Côté finances, ce n’est pas mieux avec 24 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 pour plus de 23 millions de pertes.
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