Futur is Good, Monkey Tie et My Job Company ont été préférées à des grands groupes pour élaborer la partie « Mon projet » de la plateforme moncomptedactivité.
Le 12 janvier 2017, les salariés français ont pu se connecter pour la première fois à la plateforme moncomptedactivité, qui leur permet d’accéder à leur compte personnel d’activité (CPA). Qualifié de « sac à dos social », par Myriam El Khomri, ministre du Travail, celui-ci regroupe le compte personnel de formation (CPF), le compte d’engagement citoyen (CEC) et le compte pénibilité. Il donne également la possibilité de consulter ses bulletins de paie dématérialisés. Une partie de la plateforme intitulée « Mes projets » a un objectif simple : aider les usagers à s’orienter et à rechercher une formation grâce à des algorithmes de recommandation ou d’analyse affinitaire.
Des sujets familiers des start-up de la e-RH dont certaines ont prêté main forte à l’administration. Cette collaboration entre ministère et start-up a commencé en août 2016. Au cœur de l’été, le ministère du Travail de l’Emploi de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social a lancé un appel d’offre de 850 000 euros pour la conception de la partie « Mes projets ». Et à leur grande surprise, ce sont des start-up qui ont remporté la mise.
Le montant de l’appel d’offre s’élevait à 850 000 euros.
« Lorsque l’Etat a lancé l’appel d’offre, il avait prévu de rendre sa réponse mi-septembre et de commencer le déploiement de la solution mi-janvier. Cela demande de l’agilité, ce qui est justement l’atout d’une bonne start-up. Nous avons donc décidé de candidater et nous sommes passés devant de gros groupes de conseil alors que nous n’avions aucune expérience en matière de marché public », se réjouit Boris Sirbey, dirigeant et fondateur de My Job Company, start-up de 25 salariés spécialisée dans les algorithmes de recrutement.
Autre lauréat, Monkey Tie, start-up de référence en matière de recrutement affinitaire (il s’agit d’une technique qui permet de trouver la perle rare en se basant sur les motivations et le savoir être, plus que sur les diplômes). Pour son dirigeant et fondateur Jérémy Lamri, le ministère n’a pas tenu compte du manque d’expérience en matière de commande publique : « Notre expérience en matière de Ux design, de conception de tests et d’algorithmes de matching a été primordiale. N’oublions pas qu’il faut travailler vite et s’adresser à 40 millions de personnes dont un bon nombre est peu familier de l’informatique ». Enfin, une troisième start-up a été retenue. Il s’agit de Futur is Good un réseau d’entraide entre candidats en recherche d’emploi ou en réorientation professionnelle.
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