L’ex-dirigant d’Expedia est nommé officiellement à la tête d’Uber. Les défis à relever sont nombreux et un nouveau dossier épineux vient d’apparaître.
Dara Khosrowshahi, ex-patron d’Expedia, prend ses nouvelles fonctions de CEO d’Uber aujourd’hui (30 août). Des rumeurs étaient avancés dans ce sens depuis le début de la semaine.
Une nomination officialisée qui survient un peu plus de trois mois après le retrait de Travis Kalanick.
Poussé vers la sortie en raison de l’accumulation de multiples tumultes, le fondateur de la société Internet californienne, qui exploite l’app de transport privé de personnes en véhicule, avait néanmoins son mot à dire dans le process de recrutement du manager amené à le remplacer.
Car, malgré sa prise de recul dans les opérations, Travis Kalanick demeure membre du conseil d’administration d’Uber.
Le fondateur a été impliqué dans le choix définitif qui s’est porté sur Dara Khosrowshahi. Il a salué cette nomination, selon Reuters.
« Le fait de participer au vote pour choisir le prochain CEO d’Uber a constitué un moment important et je ne pouvais pas être plus heureux de passer le flambeau à un tel leader source d’inspiration », assure Travis Kalanick cité par Reuters.
Dara Khosrowshahi est un manager chevronné. Agé de 48 ans, ce manager irano-américain dirigeait depuis 12 ans Expedia du nom de la plateforme Expedia pionnière pour la réservation de voyages en ligne qui a grossi à coup d’acquisitions (Hotels.com, Orbitz, Trivago, Travelocity, HomeAway…) et qui a étendu ses activités dans 60 pays.
« Nous avons une chance incroyable de disposer de l’expérience, du talent et de la vision de Dara », précise les huit membres du conseil d’administration d’Uber sous forme d’une contribution blog.
Le nouveau CEO va rencontrer les équipes d’Uber dans le monde mais il devrait sentir la pression monter rapidement au niveau corporate.
Car, à peine nommé, il est confronté à un nouveau problème épineux.
Mardi, le ministère de la Justice américaine a enclenché une enquête préliminaire sur des infractions présumées à la législation anti-corruption perpétuées par des dirigeants de la société à l’étranger.
Parallèlement, Dara Khosrowshahi devra apaiser les procédures et les polémiques liées aux accusations de harcèlement, gérer la protection de la propriété intellectuelle (sur fond de procès contre Google dans le secteur de la conduite autonome) mais aussi transformer le business d’Uber en un modèle rentable dans une perspective d’introduction en Bourse.
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